Ecologie & mode durable - Le choix de la seconde-main
Sur cette photo, des tonnes de vêtements compactés qui ont été donnés à une association de tri et de recyclage (ici, Le Relais).
Car la fripe, ce n’est pas seulement la pépite vintage, ce chemisier qui nous rappelle notre grand-mère, et qu’on remet au goût du jour. Ce n’est pas seulement une mode plébiscitée par les magazines féminins car «Green et tendance ». Ce même magazine qui juste à côté te colle sans souci une énorme pub pour une marque de Fast-Fashion qui chaque jour fait produire des vêtements en détruisant la planète et prenant des vies. Il ne faut plus avoir peur des mots. Oui, la mode tue, que ce soit en exploitant violemment des humains, ou en polluant des cours d’eau et détruisant les écosystèmes qui en dépendent.
J’ai envie aujourd’hui plus que jamais de parler de ce sujet, car c’est urgent. Si on est tous confinés en se demandant ce qui nous attend demain, c’est en grande partie parce que notre système, notre économie, et notre façon de consommer ne tournent pas rond.
Ici je ne vais parler que de la fripe, mais il y aurait tant à dire sur le reste.. Juste un mot sur l’alimentation : et si on arrêtait d’acheter toutes les marques et produits qui ne sont bons ni pour nous ni pour notre planète ? Ça changerait tellement tout. C’est nous qui avons le pouvoir de changer les choses, en boycottant, tout simplement.
Revenons à la mode. Les chiffres sont édifiants. 100 milliards de vêtements produits par an. L’équivalent d’une benne à ordure jetée chaque seconde. Dont seulement 20% sera recyclé. 2650 litres d'eau pour produire une chemise en coton.
C’est insupportable, cela ne peut plus durer.
Arrêtons d’acheter des vêtements neufs, de qualité merdique, qui auront fait le tour de la planète et pollué massivement avant d’arriver dans notre armoire, qui contiennent des substances nocives pour notre corps, qu’on va porter 2 fois puis jeter.
Partageons massivement ces informations. Il faut informer et changer les choses.
► L'industrie de la mode est la seconde industrie la plus polluante au monde, juste derrière celle du pétrole
(vous trouverez facilement les noms des marques, en tapant "marques fast-fashion" sur google !)
- de l'esclavagisme moderne, des ouvriers textiles à l'autre bout de la planète, qui meurent pour nous fabriquer nos fringues
- des ravages sur l'éco-système
- des produits de mauvaise qualité, hop après deux lavages ça n'a plus de forme
Et oui, une robe à 14.99€, ce n'est pas tenable : quand on essaie de calculer le prix du tissu, le temps de travail, le transport.. c'est évident : quelqu'un paye quelque part.
- On n'achète que ce dont on a besoin, on accepte d'avoir moins de fringues, moins de choix.
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On achète de seconde-main ! Pourquoi produire encore de nouveaux vêtements, alors qu'il en existe tant de disponibles ?!
Ou alors, on achète auprès de marques éthiques, engagées, et transparentes - On revoit nos façons de consommer la mode : désormais on peut faire du troc, louer des vêtements.. Et surtout on boycotte les marques de fast-fashion !
- Recycler, réparer, réemployer ces vêtements !
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On ne jette plus ces vêtements dont on ne veut plus, on fait en sorte qu'ils aient une autre vie ou soient recyclés en matériaux isolants par exemple. Comment ? En les déposant dans des bornes spécifiques : Le Relais, par exemple, en a partout sur le territoire !
Plus d'infos : https://www.lafibredutri.fr/ - http://lerelais.org/ - On se renseigne et on sensibilise autour de nous !
Documentaires - Ressources intéressant(e)s sur le sujet :
Révolte dans la mode (Arte)
Le Collectif Ethique sur l'étiquette fait un travail incroyable pour épingler les marques qui font n'importe quoi
Si vous tapez "Rana Plaza" sur le web, vous trouverez tout un tas de reportages sur cette catastrophe datant de 2013, provoquant la mort de plus de 1100 ouvriers textiles au Bangladesh.
Cette antenne Le Relais collecte 10 000 tonnes par an (50 tonnes par jour !)
Ils en trient 32 tonnes par jour dans leur atelier.